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mortalité et lorsqu’il en sera revêtu, la mort sera détruite sans ressource[1].

Si quelqu’un, dit cet Apôtre, est en Jésus-Christ, il est une nouvelle créature ; tout ce qui étoit de l’ancien est passé, tout a été rendu nouveau et tout en vient de Dieu, qui nous a reconcilié avec lui par Jésus-Christ, car Dieu étoit en Jésus-Christ, réconciliant avec soi le monde et n’important pas aux hommes leurs péchés[2]. Il n’y a plus de Juif, dit-il, ni de Grec, ni de libre, ni d’esclave d’hommes ni de femmes, mais vous êtes tous un corps en Jésus-Christ ; que si vous êtes en Jésus-Christ, vous êtes donc les enfans d’Abraham et ses héritiers, selon la promesse.[3] Jésus-Christ a donné ses grâces, pour être les uns Apôtres, les autres Prophètes, les autres Évangelistes, les autres Pasteurs et Docteurs, afin de rendre les saints parfaits, jusques à ce que nous soïons tous parvenus à l’unité de la Foi et de la connoissance du Fils de Dieu[4]. Toutes ces promesses et prophéties se trouvent manifestement vaines et trompeuses.

Le Seigneur, dit l’Apôtre St. Pierre, ne tarde point l’effet de ses promesses, comme quelques-uns se l’imaginent, mais il attend avec patience pour l’amour de vous, voulant qu’aucun ne périsse, mais que tous se convertissent à lui par la pénitence[5]. Or le jour du Seigneur, dit-il, viendra comme un larron, quand on n’y pensera pas, alors, dit-il, les cieux passeront avec grande impétuosité ; l’ardeur du feu fera fondre les

  1. 1 Cor. 15. 51.
  2. 2 Cor. 5. 17, 18, 19.
  3. Gal. 3. 29.
  4. Eph. 4. 11 — 13.
  5. 2 Petr. 3. 9.