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est certain et évident qu’elles sont fausses et par conséquent que ceux qui les ont inventées et forgées n’étoient, comme j’ai dit, que des visionnaires et des fanatiques, qui parloient seulement suivant la passion qui les poussoit, ou des imposteurs qui vouloient amuser par-là les peuples et leur en imposer, afin de les tromper et de les séduire.


XXVIII.

Il en est de même des promesses et des prétendues prophéties qui sont contenuës dans nos prétendus St. Evangiles, il en faut faire le même jugement de ceux qui les ont prémièrement avancées. Je vais les rapporter aussi comme elles sont mot pour mot dans les susdits Evangiles. 1o. Un Ange s’étant aparu en songe à un nommé Joseph, père au moins putatif de Jesus-Christ, fils de Marie. Il lui dit : Joseph, fils de David, ne craignez point de prendre chez vous Marie votre Epouse, car ce qui est né dans elle est l’ouvrage[1] du St. Esprit. Elle vous enfantera un fils que vous apellerez Jesus, parceque ce sera lui qui délivrera son peuple de ses péchés. Cet Ange dit à Ma-

  1. Combien, dit le Sr. de Montagne, y a-t’-il des histoires de pareils cocuages, procurés par les Dieux contre les pauvres humains. En la Religion de Mahomet, il se trouve par la croïance de ce peuple, assez d’enfans sans père spirituel, nés divinement au ventre des pucelles. Essai pag. 500. —