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XVIII

ne m’étais pas trompé — ces essais, pour lesquels je n’avais demandé qu’une petite place dans la partie non officielle de la Revue, furent accueillis avec une bienveillance marquée et rangés parmi les articles de la rédaction. — Le rapprochement entre la rédaction de la Revue et la direction de l’Association, qui fut le résultat de l’insertion de ces essais, ne tarda pas à se faire sentir. Mais un nouveau succès m’attendit, une nouvelle preuve m’était réservée que ma persévérance n’avait pas été vaine, que mon œuvre avait porté des fruits.

Ce fut vers le mois d’Octobre 1863 que je reçus une visite officielle de mon ancien ami Günst. Le but de cette visite n’était ni plus, ni moins que de me communiquer, de la part du parti libéral de la □ P∴ N∴ L∴, que ce parti avait embrassé et désirait reconnaître ouvertement dans la □ les principes pour lesquels je combattais depuis tant d’années, et qui, d’abord mal compris par plusieurs de ses Fr∴, alors membres de l’Association de Dageraad, avaient un jour été pour eux un motif pour déserter notre drapeau.

Mr. Günst termina cette communication par une invitation à rentrer dans la □, comme représentant de ces principes :


Impartialité complète,
Respect pour toutes les convictions,
Liberté absolue, restreinte seulement par l’intérêt social dans sa plus haute conception,
Emancipation morale et intellectuelle,
Coopération universelle à l’avancement du Règne de la vérité et de la justice, et partant du Bonheur social et individuel.

J’acceptai cette proposition à la condition que la direction, qui allait être choisie pour la nouvelle année maç∴, serait composée de gens avec lesquels je pourrais agir de concert, que la chaire du Vén∴ M∴, surtout ne serait plus occupée par un homme, dont les vues restreintes et les actions arbitraires m’avaient jadis forcé à donner ma démission ; que les principes que