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et ce qu’il y a de plus particulier est, qu’aïant un jour passé sur le fleuve Céristhenes, les vestiges de ses piés demeurèrent imprimés sur les eaux comme une piste, que l’on voïoit d’un côté de la rivière à l’autre par où il avoit passé. On dit encore qu’une image de la Vierge lui parla. Voïez au long sa vie au 16 Avril. Il est dit que S. François fit presque une infinité de miracles pendant sa vie et après sa mort ; il chassa, dit-on, plusieurs Diables des corps des Possédés, il rendit la vûë aux aveugles, il guérit les boiteux et les affligés, il ressuscita des morts, il donna des enfans aux femmes stériles, le pain que ce Saint bénissoit, les pièces et les morceaux de son habit rapétassé, la corde qui lui servoit de ceinture, l’eau dont il lavoit ses piés et ses mains, brèf tout ce qu’il touchoit, servoit de remèdes aux maladies et adversités, et de soulagement aux travaux ; il parloit familièrement aux animaux comme aux personnes, il les apelloit également ses frères et ses soeurs, témoins la brebis et la cigale qu’il apelloit ses soeurs, qui lui obéissoient à tout ce qu’il leur commandoit ; et ses frères les oiseaux, auxquels il prêchoit comme s’ils eussent eu de l’intelligence de ce qu’il leur disoit. Le corps de ce Saint, dit-on, demeure toujours tout droit sur ses piés sans être apuïé de côté ni d’autre, il a les yeux ouverts comme un homme plein de vie, et un peu tournés vers le ciel. Pareillement on dit que son corps est saint et entier, sans aucune corruption beau et vermeil, comme s’il étoit encore vif. Il est dit encore que Dieu favorisa S. François de Paule d’une si grande abondance de graces, qu’il sem-