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seroit la Bonté ? Ou seroit la Sagesse ? Et où seroit la Justice d’un Etre infiniment parfait dans une telle conduite ?

Venons aux prétendus miracles du nouveau Testament. Ils consistent, comme l’on prétend, principalement en ce que Jesus-Christ et ses Apôtres guérissoient miraculeusement et divinement toutes sortes de maladies et d’infirmités, en ce qu’ils rendoient par exemple, quand ils vouloient la vûë aux aveugles, l’ouie aux sourds, la parole aux muèts ; qu’ils faisoient marcher droit les boiteux, qu’ils guérissoient les paralitiques, qu’ils chassoient les Démons des corps des possédés et qu’ils ressuscitoient les morts. On voit plusieurs de ces miracles dans les prétendus saints Evangiles. Mais on en voit beaucoup plus et même quantité d’autres sortes d’oeuvres miraculeuses dans les Livres que nos Christicoles ont fait des vies admirables de leurs saints. Car on voit dans ces beaux Livres, si on les veut croire, presqu’une infinité de choses toutes miraculeuses et divines en toutes sortes de maniéres. On y voit comme ils guérissoient toutes sortes de maladies et d’infirmités et chassoient les Démons presqu’en toutes sortes de rencontres, et ce, au seul nom de Jesus, ou par le seul signe de la croix. Ils commandoient pour ainsi dire aux élemens qui obéissoient à leurs voix, ils n’avoient qu’à dire et tout étoit fait. Dieu les favorisoit si bien de ce souverain pouvoir, qu’il le leur conservoit même jusqu’après leur mort, rendant favorablement la santé à ceux qui alloient ou venoient pieusement honorer leur tombeau, leurs os et leurs cendres. Bien plus,