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ple : les Actes de S. Thomas, ses circuites, son Evangile et son Apocalipse. Pareillement l’Evangile de S. Barthelemi, celui de S. Mathias, celui de S. Jacques, celui de S. Pierre et ceux des autres Apôtres, comme aussi les gestes de S. Pierre, son livre de la prédication, et celui de son Apocalipse et celui du jugement, celui de l’Enfance du Sauveur et plusieurs autres de semblable farine qui sont tous rejettés comme apocrifes par les Catholiques Romains, même par le pape Gelase et par les saints Pères de la communion Romaine.

Cela étant ainsi nos Christicoles eux-même ne sauroient le nier. Il est constant, clair et évident qu’il n’y a aucun fondement, ni aucune aparence de certitude, touchant l’autorité que l’on prétend donner à ces livres, ni touchant la vérité des faits qui y sont contenus, et s’il n’y a aucun fondement ni aucune aparence de certitude sur ce sujet, il est constant, clair et évident, que les prétendus miracles qui y sont raportés ne peuvent servir de preuves ni de témoignages sûrs et certains de la verité d’une Religion. Et ce qui confirme d’autant plus cette vérité, c’est que ceux-là-mêmes qui maintiennent le plus fortement l’autorité divine de ces prétendus saints et sacrés livres et qui soutiennent le plus fortement la vérité des prétendus miracles qui y sont raportés sont obligés de reconnoitre et d’avouer eux-mêmes qu’ils n’auroient aucune certitude de l’autorité divine et de leurs livres, ni de la vérité des faits qui y sont contenus, si leur foi, comme ils disent, ne les en assuroit, et ne les obligeoit absolument de le croire ainsi : or cette foi étant, comme j’ai dit, une croïance aveugle des choses que l’on ne