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  Assez de fleurs qui, le matin, sont nées,
  Le jour enfui, sur leur tige inclinées,
      Vont s’endormir et se fermer ;
  D’autres aussi pour la nuit vont éclore ;
  L’ombre du soir est pour elles l’aurore.
      Éveillez-vous, venez aimer.


  Bien que la lune argente la clairière,
  Vos yeux n’ont pas éclairé sa lumière ;
      Dans les lilas pour s’embaumer,
  Bien que la brise ait soufflé sur la plaine,
  À ses parfums il manque votre haleine.
      Éveillez-vous, venez aimer.


A. Fontaney.