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DERNIERS MOMENS D’UNE AMIE.


Il est minuit !… Assise près de son lit, je regarde en frémissant, ses traits se décomposant de minute en minute ; j’écoute avec anxiété sa respiration devenant de plus en plus pénible ; et je recueille avec désespoir, le peu de mots touchans, que sa faible voix nous adresse encore, malgré ses vives douleurs, qui se peignent sur son doux visage ; et dont elle ne se plaignit pas une fois !… il est minuit !… et dans deux heures, les battemens de ce cœur noble et généreux auront cessé !… Cette sentence terrible, une sœur de charité nous l’a prononcée avec ce calme que donne l’habitude de pareilles scènes, lui offrent des exemples nouveaux de notre néant ! Préparant une potion qui doit adoucir des maux cruels, mais qui ne saurait les guérir, cette bonne sœur nous détaille paisiblement les crises qui