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Laisse-moi t’aimer.


Quand tu souris en homme à ces tendres orages
Qui troublent dans l’amour de plus faibles courages,
Que j’aime, de ta voix démentant la gaîté,
Ce nuage qui passe à ton front attristé !

Après que je t’ai dit ma plainte tout entière,
Calmée à ton silence éloquent et rêveur,
Quand je sens tes doux yeux brûler sur ma paupière
Dis ! N’est-ce pas ton cœur qui regarde mon cœur !

Il m’éblouit de joie ! il endort mes alarmes :
Sais-tu de quel espoir il relève mon sort ?
J’y vois toute une vie, et je la vois sans larmes ;
Et je n’ai plus peur de la mort !