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excuse. Il me pénètre, m’enflamme ; du moment où mes yeux rencontrèrent les vôtres, votre première vue, votre premier accent, décidèrent de mon sort… Mais vous, belle Sophie, l’heure du plaisir a déjà sonné, votre ame l’a entendue : le voile impénétrable du mystère nous enveloppe ; soyons heureux ; mais préludons au dernier degré du bonheur : l’épine est sur la route qui nous y conduit, et pour en supporter courageusement la piqûre, fais d’avance un essai de la jouissance qui la suit.

Tu viens de chanter le premier baiser de l’amour, reçois le second. En prononçant ces mots, Zorani est aux genoux de Sophie : sa main téméraire, et faiblement arrêtée, soulève un voile importun, et sa bouche se porte avec ivresse sur l’entrée virginale d’un sanctuaire

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