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musique, à laquelle vous venez, d’accorder votre suffrage d’une manière si expressive. — L’embarras, le trouble de Sophie augmentent : son sein, dont l’aimable contour est à peine achevé, soulève la gaze légère avec plus de vitesse, et, d’une voix altérée, elle répond à peine à l’amant qui la presse. Pour vous intéresser davantage, et varier le récit de cette scène, dont le tableau est une véritable idile, je vais en former un mélange de vers et de prose, aussi digne du sujet qu’il me sera possible. Écoutez.

L’écolière timide
Rougit, baisse les yeux ;
Dit : l’amour est perfide,
Ses traits sont dangereux ;
Ils blessent les amantes,
Ils effleurent l’amant :
Nos flammes sont constantes ;
Vous n’aimez qu’un instant.

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