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ses faveurs le prix d’un combat et le gage d’une victoire ; vous allez en juger : Un jeune homme très-aimable, M. Derville, voit Sophie à Frascati, il la distingue et en est distingué ; ses yeux s’arrêtent, se fixent sur les siens, et dans cette rencontre une commotion sympathique fait palpiter son cœur et celui de la femme charmante dont il emporte l’image ; des informations sont prises, et, le lendemain, Mr. Derville se déclare avec une chaleur qui se communique et qui pénètre tout l’être de la belle Sophie : cependant, elle résiste, se défend par excès d’amour, et, par rafinement, se couvre d’un voile de pudeur, dont les modernes négligent trop l’important usage.

Derville, qui ne connaît pas, qui ne devine pas l’excès du bon-

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