velles tentatives, il voit une
autre issue livrer passage à un
homme masqué, dont la vue
inopinée plonge la pauvre Sophie
dans les plus cruelles allarmes.
Le personnage qui l’effraie, et
dont l’aspect l’engage à saisir ses
vêtemens, l’arrête aussitôt : vous
êtes à moi, lui dit-il, par la
plus impérieuse des loix, par celle
de la force ; ne me résistez pas : et
alors il la saisit, écarte et soulève
le voile qu’elle cherche en
vain à retenir, et prélude à ses
fureurs et à ses plaisirs. Un lit
est non loin du bain ; le satyre
y veut traîner Sophie ; Sophie
échappe, et croyant pouvoir lutter
avec plus d’avantage, et défendre
mieux ceux de ses charmes déjà
attaqués et profanés, se précipite
elle-même sur le lit, l’embrasse,
s’y tient fortement attachée, et
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