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est bientôt satisfaite, et Sophie se dispose à entrer dans le bain qui lui est préparé. Du haut en bas elle se déshabille, et ne fait pas un geste sans redoubler l’agitation de l’amoureux et discret spectateur ; d’abord un léger réseau détaché laisse flotter une chevelure dont l’ébène fait le plus heureux contraste avec l’albâtre d’une gorge et d’un cou qui n’ont encore rien perdu de leur blancheur ; ces beaux cheveux sont ensuite relevés, et laissent à découvert des épaules dont la plus belle grecque eût envié la forme et le poli ; une jambe et un pied de forme divine et du plus heureux augure, sont ensuite dégagés de leur prison ; l’exercice continue avec vitesse : un fichu est à moitié détaché, il s’entrouve, il se sou-

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