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man anglais que sur un théâtre de libertinage et d’amour : elle se nomme Sophie ; force d’ame, esprit cultivé, talens enchanteurs, extase érotique inéfable, elle réunit tout : tirée, dès son enfance, des dernières classes de la société, où elle devait languir, elle se trouva tout-à-coup transportée dans un monde qu’elle devait embellir. Une nouvelle Merteuil, la comtesse de Sénange, vit Sophie, en fut enchantée, l’accueillit, la nomma sa fille, s’enorgueillit d’abord du développement rapide des charmes de l’enfant, et finit par craindre la beauté et la fraîcheur de la jeune fille, touchant à l’âge heureux où des émotions nouvelles et des charmes inconnus annoncent et préparent la plus belle époque de la vie. Senneval, amant de la

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