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vous, lui dit alors Asmodée, vous amuser et vous instruire, me conduire enfin à votre égard comme envers cet écolier espagnol, ce don Cléofas, dont bien vous rappelez ; mais alors je n’étais que le diable de la folie et de l’amour ; j’avais du loisir : aujourd’hui, je suis encore le diable des affaires, des tracasseries, de l’ambition ; je puis à peine respirer : dans ce moment, un auteur tombé, deux ministres, et un personnage qui ne l’est plus et qui veut l’être, m’attendent et réclament mes diaboliques inspirations. Cependant, je ne veux point vous quitter sans vous donner des marques de ma reconnaissance ; je vous accorde quelques jours, et avant, de retourner dans l’autre monde ; je veux un peu vous instruire et