Page:Le Sylphe galant et observateur, 1801.djvu/179

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 167 )


core quelques instans à contempler le singulier spectacle qu’il avait sous les yeux, et partit ensuite après avoir trouvé le moyen de se procurer l’adresse de sa Pauline… Le soir, à onze heures, il était dans son aimable séjour. Figure-toi, lecteur, un temple de la volupté en miniature : l’aimable enfant qui l’habite était déjà plongée dans les langueurs du premier sommeil. Bel-Rose, vraiment transformé en Sylphe, écarte ses rideaux, et, à la lueur d’une lampe de nuit dont il ranime la lumière presqu’éteinte, il contemple à loisir le tendre objet de son amour. Pauline était placée entre deux draps, et légèrement tournée de côté ; son amant, protégé par le magique anneau, entr’ouvre doucement le drap envieux qui la couvre, et bientôt, plus téméraire, écarte une tunique dont