qu’il laissa profondément plongée
dans les bras du sommeil. Depuis
long-tems, ma chère Rosa, je trouvais
ma couche bien solitaire, et ce
ne fut pas sans frémir d’un tressaillement
de plaisir que je sentis mon
amant presser mon corps contre le
sien et se glisser furtivement entre
deux draps qu’une main heureuse
et téméraire n’avait jamais écarté…
Tout semblait, comme vous le
voyez, présager pour moi la plus
heureuse des nuits ; mais un génie
malfaisant qui s’empara sans doute
du pauvre Florville, vint s’opposer
à mon bonheur, et en me laissant
tous les feux d’Héloïse, mit à mes
côtés un amant que le malheur
d’Abeilard n’eût pu rendre ni plus
froid ni plus langoureux. Au reste,
Florville ayant jugé depuis que son
avanture valloit la peine d’être
transmise à la postérité, l’a rimée
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