m’avez présenté un si aimable tableau ;
mais je suis entièrement
vierge, ma bonne amie, et en vérité
ce n’est pas ma faute ; j’en suis
presqu’au désespoir. Tenez, écoutez
mon histoire ; elle vous paraîtra
peut-être plaisante, quoiqu’elle
m’ait causé autant de dépit que de
douleur. La voici : vous connaissez
ce grand Florville ; qui fait la cour
à maman ; un jour il déserta ses
autels pour m’offrir son hommage.
Je l’acceptai. De jolis présens,
d’aimables entretiens, un encens
qui me paraissoit aussi pur qu’enivrant,
tout cela me séduisit ; et
après avoir accordé mille faveurs
successivement conquises ou méritées,
je cédai aux plus pressantes
sollicitations, et donnai un rendez-vous
à 10 heures du soir, dans ma
chambre, où Florville se rendit en
quittant celle de ma bonne maman
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