un entretien pendant lequel je me
prépare à me plonger dans l’onde.
Une légère ouverture que j’avais
apperçue dans la cloison, et à laquelle
mon amant se tenoit attaché
sans que je parusse m’en douter,
devait livrer mes charmes à ses
yeux enflammés, et dans lesquels
mon imagination active me faisait
voir l’expression la plus éloquente
de l’amour et du desir. Je ne néglige
rien pour accroître l’ivresse
et les transports que je me sens
disposée à partager : toutes les parties
de mon ajustement sont enlevées
d’une manière successive, et
je calcule et combine mes attitudes
pour réunir tous les avantages de
la grace et de la beauté. Un chapeau
très-large m’enveloppait et
cachait une partie de mes traits,
je l’enlève et je le remplace par un
simple réseau ; la soie, qui voile
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