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lans, des caresses furtives qu’une main téméraire osa prodiguer à ceux de mes charmes que j’estime le plus, ce fut tout ; mais, vaincue par l’amour et par des protestations d’un dévouement absolu à mes volontés, je donne un rendez-vous pour le lendemain à Verneuil, chez un baigneur complaisant, où je lui permets de m’entretenir à travers la cloison du cabinet de bain que je choisirai, et dans lequel il aura l’adresse de se faire introduire. Le lendemain, ma duegne qui, heureusement n’avoit jamais vu mon amant, me conduit au lieu indiqué : je renvois mon importune suivante, et l’avertis que je resterai au moins une heure et demie dans le bain. À peine suis-je introduite dans le cabinet qui m’est accordé, que la voix de Verneuil se fait entendre, et que nous commençons