de leurs charmes avant le moment
où le nouvel époux devoit s’en rendre
possesseur, il avoit cru, par
cette précaution, lever enfin le
sort jetté sur lui ; mais en vain.
Badinages solitaires, jeux d’enfans,
habitudes lesbiennes, leçons du
valet-de-chambre, du coîffeur, du
confesseur, préludes plus doux
dans les transports d’un véritable
amour, avoient plus ou moins frayé
les voies de plaisir où notre Sylphe
s’engageoit. Désespéré, il finit par
croire que le diable avoit voulu le
jouer, et qu’un pucelage n’était pas
plus facile à trouver que la pierre
philosophale ou le mouvement perpétuel.
Contrarié par ces contre-tems,
et n’osant pas même espérer
de voir, comme Amanzei, terminer
son martyre, il renonça à une
recherche infructueuse, et courut
le monde pour l’observer sans tous
Page:Le Sylphe galant et observateur, 1801.djvu/144
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 132 )
ces