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Bel-Rose par son dernier récit, mon ami, lui dit-il, la belle saison touche à sa fin ; sylphe dans ce monde et diable dans l’autre, il faut que je remplisse ma double destinée : souffrez donc que je vous quitte pour quelque tems et que je me livre à un emploi sur la nature duquel il est inutile de vous instruire. Je vous rejoindrai dans les premiers jours du printems, époque à laquelle nous pourrons continuer nos observations ; en attendant, gardez cet anneau, et usez-en, si cela vous convient, pour quelques promenades nocturnes et bonnes fortunes qui pourront plus patiemment vous faire supporter les chagrins causés par mon absence. Lorsque le brillant de l’anneau sera dirigé de manière à vous être opposé, vous serez, comme nous l’avons été pendant tout notre voyage,