tié, et, sans soupçon, et avec un
prétexte raisonnable, entre dans la
garde-robe où se cache son fortuné
rival. Damis se croit découvert ;
il conserve son sang-froid, quitte
sa retraite, s’élance, éteint la bougie
que portait le conjugal personnage,
et, embrassant ses genoux,
pardonnez, dit-il, pardonnez… le
jeu… une passion malheureuse,
deux mille louis que j’ai perdu sur
parole, m’ont porté à un crime affreux :
je venais pour enlever l’écrin
de madame de M**. ; je n’ai pas
consommé le crime ; épargnez un
coupable jusqu’alors étranger à la
perversité, et coupable par excès
de délire et de déraison. Monsieur
de M**., bon humain et prêcheur,
fait un long sermon à Damis, lui
promet le secret, et le conduit
lui-même jusque dans la rue, où il
Page:Le Sylphe galant et observateur, 1801.djvu/136
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 124 )