lons déjeuner ensemble, et si tu le
permets, je te garderai ici pendant
une heure, pourvu cependant que
ma conversation t’amuse autant
que ta présence me fait de plaisir.
Je suis toujours bien avec vous,
répond madame de B***., et vous
savez si votre commerce m’est
agréable et doux. On fait alors
servir le chocolat, et lorsque le
déjeûner est terminé, M. de B***,
prend sa femme sur ses genoux,
l’embrasse et lui dit : Je suis peut-être
coupable, et tu vas me gronder.
Tu sais que j’ai quelquefois des fantaisies
bien bisarres, bien folles ;
mais je leur dois quelques instans
de bonheur, et cela seul suffira
pour t’engager à m’en pardonner
une bien singulière : malgré mes
cheveux blancs, je chéris encore,
comme tu sais bien, les plaisirs
amoureux ; mais leur récit, leur
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