comme je le désirais ; mais tout-à-coup
mon professeur femelle me
prie de me retirer : il est neuf
heures, dit-elle, voici l’instant où
il doit arriver ; partez, je vous en
conjure : c’est un de mes plus
fidèles abonnés, et si je parviens
laborieusement à le satisfaire, il
est généreux, et… — Mais de
qui parlez-vous ? — D’un homme
que vous ne connaissez pas, et que
votre présence éloignerait pour jamais.
Mais je l’entends ; cachez-vous
dans ce cabinet, et de grace,
restez-y jusqu’à la fin d’une scène
qui pourra vous amuser. J’obéis ;
et, de mon poste d’observateur,
je vois entrer le cher conseiller,
qui ouvre la porte en tremblant,
et annonce son arrivée en balbutiant
une excuse. Vous avez tort,
répond d’un air couroucé la courtisanne
transformée en actrice ;
Page:Le Sylphe galant et observateur, 1801.djvu/105
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 93 )