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marche que vous venez de remarquer est une suite nécessaire.

Ah ! mon cher diable, si votre maître à chanter, qui paraît bien aimable, n’est pas constant, si, après avoir été bien heureux et bien infidèle avec des dames très-peu novices, il trahit l’innocence, cette charmante Sophie, il sera bien coupable. — Soyez sans crainte, me répondit le diable ; Zorani, qui voulait jouir sans être amoureux, a perdu sa liberté où les autres la retrouvent. Les bras caressans de son écolière, sa franchise, ce développement si touchant de charmes, d’esprit et de sentiment, cet heureux abandon de l’amour et de la candeur, tout le retient, l’enchaîne, et je réponds de sa fidélité : vous en pourrez juger vous-même, par les couplets qu’il est venu offrir ce matin à sa douce

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