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POÉSIES DES POÈTES DU DAUPHINÉ FRANCESCA! Elle était toute une famille ; Rayon du matin et du soir, Ma Francesca, c'était ma fille! C'était notre amour, notre espoir. Encadré dans de blondes tresses, Où se jouait tout vent lutin, Son front pur offrait aux caresses Le frais velouté du satin. Sa bouche était une cerise Entr'ouverte par le zéphyr, Et sa prunelle une merise Flottant sur un fond de saphir. Ses paupières d'un pur ovale, Pour abriter deux grands yeux noirs Etalaient de longs cils d'opale... De la gaze sur des miroirs. Elle avait la taille mignonne, La main fine, le pied fluet, La grâce de la belladone Et la souplesse du bluet. L'esprit pétillait dans la flamme . De son regard limpide et doux Et nous sentions toute son âme Au rayon projeté vers nous.