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vrir, je pris en bas un taxi, et me fis conduire à Saint-Cloud. Je vis alors nettement qu’on ne me pourchassait point. On se tenait pour certain de me retrouver. C’était heureux. Je revins donc par une autre route et me rendis dans une grande agence de locations. Je voulais une demeure campagnarde dans un département pauvre, en un lieu isolé, avec une propriété enclose de murs. On n’avait rien de ce genre. Je fis dix agences sans rien trouver. Enfin, désespéré de mettre la main sur le gîte à mon gré, j’eus idée de consulter des journaux de modes comportant une page de publicité locative. Là, je découvris une annonce qui m’intéressa, et courus sans perdre une minute chez l’annonceuse, une femme de l’avenue Victor-Hugo. C’était quelque ancienne actrice, sur le retour, à qui je dus plaire. Elle me conta l’histoire du petit nid galant, situé dans le Puy-de-Dôme, où rien n’avait été négligé pour réjouir les premiers occupants, la propriétaire elle-même et un jouvenceau que tant de délicatesses n’avaient pourtant su retenir. Il y avait un