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tint prête à laver les mains teintes de sang de la prêtout autre contact tresse ainsi que celles de Polia étant défendu – et, tandis que la vestale enfant versait l’eau très-pure au moyen du vase à goulot, le liquide se

sacré était recueilli dans le simpule d’or. Après quoi, sur un avis de la prêtresse expérimentée, Polia essuya très-proprement, à l’aide d’une éponge vierge, ces ca-

ractères tracés avec du sang, puis, la comprimant audessus du liquide qui avait purifié ses mains, elle la lava soigneusement. Après cela, toutes les vierges tenant leur torche renversée vers le pavé, la directrice agita le liquide des ablutions et le vida dévotement sur le pavé, accomplissant respectueusement son ministère. Aussitôt et violemment il s’en dégagea une fumée qui, peu à peu, s’éleva vers la voûte concave de la coupole. Cette fumée, pas plutôt montée, rebroussa contre le sol. Je me sentis