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œuvre qui, certainement, ne fut pas connue de celui qui décrivit les sept merveilles ou spectacles du monde. On n’en vit, on n’en conçut jamais de pareille en aucun siècle. L’admirable sépulcre de Ninus, lui-même, est réduit au silence. Enfin, je considérais quelle résistance obstinée des voûtes, quels piliers hexagonaux et tétragonaux, quel appareil de colonnes dans les fondations, pouvaient supporter une masse aussi pesante. Je conclus, par le raisonnement, que le dessous était le roc même, ou qu’il était fait de ciment et de pierre en manière de blocage formant une masse compacte. Je vis que l’intérieur de cet édifice était creux et plongé dans l’obscurité. Quant à la porte, je dirai, au chapitre suivant, comme elle était d’une construction magnifique, superbe, digne de ce monument éternel, et combien elle était excellemment disposée.