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son passage. Cette coutume n’existe plus, mais les Basiliques ont gardé, avec la tradition, le double privilège du Pavillon et de la clochette, tant il est vrai que si tout se transforme, la trace du passé peut se suivre en maint usage.

Ce sont ces insignes, Monseigneur, que tout à l’heure vous allez bénir au nom du Souverain Pontife Benoît XV ; mais auparavant, vous allez bien vouloir désigner l’un de vos Vicaires généraux pour lire en latin et en français le Bref Pontifical, et nous aurons ensuite l’honneur d’offrir à Votre Grandeur une copie exacte de ce Bref qui devra être conservée dans les archives de l’Archevêché.

J’ajoute en terminant qu’avec votre agrément, Monseigneur, nous avons affilié notre jeune Basilique à la vieille Basilique de Saint-Jean-de-Latran ou plutôt du Saint-Sauveur, mère et maîtresse de toutes les églises, en sorte que désormais les fidèles qui visiteront notre chère Basilique gagneront les mêmes indulgences qu’en visitant Saint-Jean-de-Latran.


Bulle de S. S. Benoît XV érigeant l’église Saint-Sauveur
en Basilique mineure


BENOIT XV PAPE
pour perpétuelle mémoire

En la cité de Rennes existe depuis des siècles, sous le vocable du Très Saint Sauveur et de Notre Dame des Miracles et Vertus, une église curiale dont l’ensemble est rehaussé d’œuvres d’art de toutes sortes, et dans la quelle fut dès longtemps entourée d’un culte spécial une antique statue de Notre-Dame des Miracles qu’ont illustrée maints prodiges.

L’Histoire raconte qu’au XVIIIe siècle, le B. Jean Eudes y fut souvent attiré par les ardeurs de sa piété. Le B. Louis M. Grignion de Montfort la fréquenta de même assidûment, dévot de N.-D. des Miracles dont le zèle apostolique se fit dans toute la Bretagne et notamment au pays de Rennes, l’infatigable propagateur de la dévotion envers la Très Sainte Vierge. — Dans le même siècle, nous savons encore que, sous le titre de N.-D. des Miracles, une Confrérie y fut canoniquement érigée, qui est restée non moins florissante par le nombre de ses adhérents que par la ferveur de leurs prières.

En cette église de Saint-Sauveur, tout récemment remise à neuf, et consacrée en 1912, la magnificence des objets du culte est en rapport avec la splendeur des fonctions ecclésiastiques et sacrées, auxquelles s’emploient activement le Pasteur et le nombreux clergé qui l’entoure, — l’église continuant toujours à tirer sa gloire la meilleure de cette Statue miraculeuse de la sainte Mère de Dieu, à la quelle, en 1908, au nom et de l’Autorité de notre Prédécesseur d’heureuse mémoire le Pape Pie X, furent solennellement décernés les honneurs du Couronnement,… riche couronne d’or posée sur le front de la Madone en présence de plusieurs Évêques et Prélats, et d’une foule innombrable de fidèles.

Et voici qu’aujourd’hui, Notre Vénérable Frère Auguste-René-Marie Dubout, Archevêque de Rennes, nous suppliant de vouloir bien élever à la dignité de Basilique mineure cette église de Saint-Sauveur et de N.-D. des Miracles et Vertus, nous n’avons eu