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LE FRÈRE ET LA SŒUR.


tenant comme un frère, bien qu’il ne soit probablement ni son ami, ni son parent, car ils ne sont pas venus ensemble, et le dernier ne m’a point dit qu’il connût l’autre.

Flora entendit a peine le chuchottement de la bonne femme, tant le sommeil et la fatigue l’accablaient, et si tôt qu’elle eut fait ses prières et posé sa tête sur son oreiller, un sommeil doux et réparateur s’empara d’elle.

Le lendemain, au point da jour, un murmure de voix dans la chambre voisine l’éveilla. Elle se mit sur son séant, et, rappelant ses pensées errantes, chercha à se resouvenir de ce que l’hôtesse lui avait dit la veille. Le malade parlait, mais sa voix était si basse, qu’elle ne put distinguer aucune de ses paroles. On lui répondit ; Flora devait-elle en croire son oreille ? une voix bien connue lui répondit : « Soyez sans crainte, ce paisible sommeil vous a fait un bien infini, et vous serez très-promptement guéri. J’ai écrit à Sienne pour que l’on nous envoie votre sœur ; attendez-vous à voir Flora d’un instant à l’autre. »

On continua de parler, mais Flora n’en entendit pas davantage. Elle se leva, s’habilla à la hâte, et peu de minutes après, elle était à