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quelqu'un de ses gens était trouvé coupable du fait allégué, il l'abandonnerait aux lois du pays, et pour montrer qu’il n’avait point trempé dans le complot, il permit non-seulement les recherches sur son bord, mais il les dirigea lui-même. Tous les officiers, tous les matelots furent interrogés, l'un après l'autre ; et pas un ne parut plus tranquille et plus précis dans ses réponses que Frank Stuart. Enfin, après avoir examiné chaque personne, fouillé, du moins à ce qu'ils croyaient, chaque place du bâtiment, les visiteurs furent forcés de se retirer, honteux et désappointés. Le Hazard poursuivit sa route. Frank demanda au capitaine la permission de suspendre un hamac à c6té de sa cabine, sous prétexte que l’humidité y pénétrait par une crevasse du pont. Cette demande raisonnable fut accordée sans difficultés ; et sitôt que la nuit eut fermé les yeux les plus vigilans, le jeune marin tira Perdita de la position où elle avait souffert toutes les gènes et toutes les terreurs que les esclaves africains endurent sur les vaisseaux qui les transportent de leur pays au nôtre. 11 l’enveloppa dans sa capote , et cachant ses riches tresses blondes sons son bonnet,