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tenir compagnie, car il vous aime tant !…

— Moi aussi, je l’aime bien, mais je préfère l’aimer de près que de loin. Quant on est éloigné on pense, on se tourmente, tandis que près l’un de l’autre, on n’a plus besoin de penser, on se voit, on se sent, on se touche, on s’embrasse, on s’enivre et on est heureux. Tu sais bien que j’aime tant à être caressée, à être baisée !… N’est-ce pas la vie que de faire l’amour ?…

Vrai, tu as eu tort de ne pas l’engager à venir. Puisque tu as fait l’oubli, tu vas faire la pénitence ; tu vas me caresser comme d’habitude, mais avec plus d’action pendant ma prière. Tâche de me donner beaucoup de plaisir, j’en ai besoin, ce soir. Les baisers de mon chéri m’ont laissé des ardeurs dans le sang, dans les veines qui me brûlent… Vite, Marietta, tes mains, tes lèvres, ta langue !…

J’étais placée devant la glace ayant mon derrière bien en face de la porte, toutes mes parties secrètes exposées aux regards lubriques de mon cochon de maître qui devait bander comme un carme devant cette luxuriante exhibition.

— Si j’étais peintre, ma belle maîtresse, je voudrais dessiner vos belles fesses fermes, blanches comme la neige, encadrant cet adorable petit cul qui est là, bien au milieu… Comme il donne envie de le baiser !…