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soit plus agréable et le plaisir plus grand, montrez-vous dans le même état qu’elle. Je crois qu’elle aimerait bien voir un homme entièrement nu. Ne faites pas attention à moi ; je sais bien ce que c’est.

Après ces préliminaires nous commençâmes la comédie, j’avais hâte d’en finir.

Je me déshabillai. Je commençai ma prière pendant que ma bonne me déchaussait, me tirait les bas. Puis elle enleva la chemise et me fit mettre en position.

— Comme vous êtes belle, ma chère maîtresse ! Quelle peau douce ! quelle chair rose vous avez ; on dirait du satin ! Si votre amoureux était là comme il serait heureux de voir, de toucher cette belle gorge d’albâtre, ces ravissants tétons d’ivoire ! Sont-ils durs ? sont-ils voluptueux avec cette fraise qui vous donne envie de les sucer, de les manger ?

— Tu crois, Marietta, que s’il était là, il me trouverait belle ainsi ?… Il serait peut être scandalisé de me voir toute nue. Cependant il me semble qu’une jeune fille qui aime bien ne doit rien cacher à son amant, et moi, je veux que le mien sache comment je suis faite. Pourquoi ne lui as-tu pas dit de venir ce soir ?

— Je n’ai pas osé. Si j’avais pensé que cela vous soit agréable, je l’aurais invité, et certes il ne serait pas fait prier de venir vous