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ras te regarder, t’admirer à ton aise couchée comme levée. Me permettras-tu de venir quelquefois t’admirer ?…

Il ouvrit l’armoire ; elle était remplie de linge de toute espèce. Sur un rayon il y avait des serviettes de toilette, sur un autre des mouchoirs variés ; puis une rangée de chemises de batiste garnies de dentelles ; des chemises de soie rose chair, des peignoirs de satin, tout un trousseau des plus coquets, des plus séduisants.

— C’est pour toi seule, Marietta, que tout ce qui est là, a été commandé et fait. Ta sœur m’avait tellement assuré que tu viendrais habiter avec moi que je n’ai pas hésité à te préparer cette petite surprise. Du reste tu peux t’assurer toi-même et de suite que tout a été fait à ta taille. — Il me laissa.

Séduite par la couleur, la richesse de ces chemises, en un clin-d’œil j’enlevai tout pour en essayer une. Elle était très décolletée. Mais la nuance s’unissait si bien à celle de ma chair, que je paraissais être toute nue. Je me voyais dans la glace, l’illusion était complète, j’étais nue.

En vérifiant de nouveau le contenu de l’armoire, j’aperçus des pantoufles en satin blanc, des amours de pantoufles, aussi jolies que cochonnes, oh ! oui, bien cochonnes. Sur l’une il y avait en relief et en couleur natu-