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chair, frissonnante et mes deux tétons à moitié cachés que ma respiration soulevait. Ses regards lubriques me dévoraient, ses yeux me mangeaient.

Après le café on nous laissa seuls. Milord ne perdit pas une seconde. Il s’assit à côté de moi et me prenant les deux mains, il me déclara qu’il m’aimait beaucoup, qu’il voulait faire mon bonheur.

Je sais que tu as été trompée de bonne heure et abandonnée ensuite, je veux te faire oublier ces tristes jours passés en t’entourant d’affection, de bien être en échange d’un peu de complaisance.

Comme je faisais semblant de me réjouir de ses offres, il couvrit mes mains de baisers ; puis, passant son bras autour de ma taille, il me pressa sur son cœur en s’exclamant : — Je t’aime, Marietta ! je te veux !…

— Est-ce bien vrai, milord, que vous m’aimez ?… que vous m’aimez sincèrement ?… Ne me trompez pas ! J’ai besoin d’un peu de bonheur, donnez-m’en ?

Mon vieux ne se contenant plus, colla ses lèvres sur les miennes, m’enlaça avec force, me suça la langue que je lui abandonnais et voulut m’emmener chez lui. — Voilà ton appartement, Marietta. Viens voir ta chambre comme elle est jolie. Que dis-tu de ce lit… avec cette grande glace au fond où tu pour-