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Maintenant que te voilà jolie à croquer, désirable à faire bander un carme, allons rejoindre nos amoureux.

Quand nous rentrâmes au salon mon futur fut ébloui de me voir si belle.

— Eh bien ! milord, êtes-vous content de cette transformation ?… J’espère qu’elle n’a plus l’air d’une pensionnaire endimanchée ; c’est une petite femme comme vous les aimez…

— Ravissante… délicieuse… désirable… ! mais plus désirable encore avec un peu moins de chiffons sur les épaules.

— Je sais bien, milord, lui répondit ma sœur, que vous préférez voir les femmes toutes nues ; mais ici, le moment n’est pas propice. Achetez cette petite merveille, emportez-la chez vous, et alors habillez-la en Ève tant que vous voudrez.

Pendant cet échange de phrases, milord s’était approché de moi. Il me souffla à l’oreille : — Mon cher ange, voudrais-tu me permettre d’enlever cet horrible fichu ?…

— Si ça vous fait tellement plaisir enlevez-le. (Le cas était prévu ma sœur connaissant les goûts du gentlemen.) Il me découvrit les épaules et mit à jour tout le creux de l’estomac et la naissance des seins, dont les boutons repoussaient le linge léger qui les enveloppait. Tout le temps du repas mon vis-à-vis s’extasia devant mes charmes, ma