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— Tu veux donc tout savoir, Letty, avant d’être dépucelée ?

— Ne suis-je donc pas déjà assez cochonne, assez salope pour tout apprendre ?… ne rien ignorer ?…

— Tu as raison !… une femme qui a appris à goûter tous les plaisirs et à les faire partager, ne doit rien ignorer. Je te dirai donc que les saloperies que nous faisions nous mettaient dans des fureurs lubriques à ne nous faire reculer devant aucune obscénité même les plus monstrueuses. Plus c’était sale, dégoûtant, meilleur c’était, et nous étions heureux de les faire, de nous dégrader, de nous dépraver. D’abord je fus délicieusement enculée. Nous imitâmes en tout point la pose de la jolie gravure que je tenais, et nous en éprouvâmes les ravissants effets. Mon con coula autant que son vit, j’eus le cul inondé. — Quand tu auras un homme, Letty, je te recommande cette gourmandise, elle est divine. Nous, nous la répétions tous les soirs et quelques fois la nuit. — Cette enculade, reproduite devant la glace, au lieu de nous calmer nous mit un brasier dans tout notre être ; nous étions enflammés, nous brûlions… Dès lors, nous n’eûmes plus conscience de ce que nous faisions ; mais nous ne restions point inactifs. Mon cochon d’homme voulut manger des confitures sur mon con, et moi,