Page:Le Sérail royal ou les voluptés secrètes d’un débauché - La Belle Letty, 1892.djvu/58

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
54

durs ?… Touche-les, presse-les… Sens comme les bouts se raidissent !… tu les fais bander !… La peau de tes mains est si douce, si veloutée, et leur toucher, leur pression si suave, qu’elles me donnent des frissons de désirs… Mets-y ta bouche… fais-moi sentir ta langue…

Letty, ma chère Letty… c’est bon ce que tu fais… c’est délicieux !… ta main en bas !… branle-moi, fous-moi !… Tu es mon amant, je suis ta maîtresse, ta maîtresse cochonne, bien salope… à toi… bien sa… la… pe !… Je reçus sa liqueur sur la main, mon doigt en fut tout blanc ; je lui donnai :

Tiens, belle salope, mange ton foutre !…

Après un moment de répit, je priai Marietta de m’expliquer ce qu’elle avait fait pour devenir putain. — Dans l’attente du retour de mon chéri, dit-elle, j’étais heureuse de me voir si belle. Je m’admirais toute nue devant la glace, et cette vue augmentait tous les jours mes désirs sensuels.

Parfois j’étais si excitée que ne pouvant me retenir, je m’asseyais bien en face de la glace j’écartais les jambes et les cuisses, j’ouvrais les lèvres du con et je me branlais jusqu’au sang ; je déchargeais deux ou trois fois, mais sans éteindre le feu qui me dévorait. Tous les jours c’était la même répétition : je m’usais pour attendre et l’amant n’arrivait pas.

Comme je n’avais pas toujours la précau-