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con et jusqu’au matin nous ne lâchions prise : nous foutions comme des enragés et nous déchargions sans discontinuer.

Cette première nuit fut semblable à toutes les autres. Deux fois par semaine seulement il nous était permis de nous voir. Il venait coucher chez moi ou j’allais chez lui.

Plus tard nous pûmes nous réunir plus souvent.

Ma sœur, devenue enceinte de son père, dut se retirer à quelques lieues de la ville, son amant l’accompagna.

Nous fûmes enchantés de cet événement qui nous permettait de doubler, tripler nos folies amoureuses. Pour rendre l’absence de ma sœur plus naturelle, nous engageâmes ma mère à aller passer quelques semaines chez une de ses vieilles parentes qui se trouvait malade et la réclamait sans cesse.

Une fois seule, mon cher fouteur, comme il voulait que je l’appelle, vint s’installer chez moi.

Dire toutes les débauches, toutes les saletés, toutes les obscénités que nous fîmes pendant notre entière liberté, est chose impossible. D’abord nous vécûmes plusieurs jours de suite en vrais sauvages dans la plus complète nudité, comme Adam et Ève.

Le matin, quand je faisais ma toilette du corps, il se tenait derrière moi, le vit entre