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Dans ce moment j’aurais bien voulu prendre son vit, le branler et le faire décharger, mais l’endroit n’était guère propice.

Nous sortîmes de la grotte pour entrer dans un bosquet. Là, nos baisers recommencèrent, il me fit jurer que je serais sa maîtresse, que je l’aimerais, que je n’aimerais que lui.

— Pour te promettre de t’aimer, de n’aimer que toi, il faut que toi-même tu me prouves que tu as de l’affection pour moi. Est-ce que je te plais ?… Et lorsque tu m’auras possédée et que tu verras que je n’ai pas encore tous les appas qui peuvent séduire un homme, (je suis si jeune), qui sait si tu ne m’abandonneras pas ?… Tu me rendrais bien malheureuse, car moi, je sens que je serais heureuse d’être à toi, de te donner mon corps.

Il était si radieux d’entendre ma confidence, que je voulus profiter de son état pour l’enflammer complètement. Je passai mes bras autour de son cou et je lui soufflai sur les lèvres : — Tu sais que tu seras mon premier amant !… je suis encore vierge !

— Vrai, Marietta, tu es encore pucelle ?

— Oui, mon chéri, je le suis. Aucun homme ne m’a encore touchée, ni vue ; tu es donc le premier.

— Moi aussi j’ai encore mon pucelage, que je veux te donner. Nous nous dépucè-