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finis par m’y habituer et même par y prendre goût. J’aimais quand il lui disait : Va donc salope… pousse donc, salope… tu me fais mourir de plaisir, sacré salope !… J’avoue que ces termes énergiques me chatouillaient agréablement. Je me plaignais quand je ne les entendais pas plus souvent.

Lorsque ce sale individu avait eu sa ration, qu’il était sec jusqu’aux os, ne bandait plus, il s’allongeait sur le lit comme un cochon, et le matin ma sœur avait de la peine à le faire déguerpir. Cela la mettait de mauvaise humeur toute la journée, et c’était moi qui en supportais les conséquences.

Fatiguée d’être le souffre-douleur de l’inconduite, du libertinage, je me révoltais. Je dis à ma sœur que je savais tout, que j’avais tout entendu, tout vu, et que si elle continuait à être méchante avec moi, je raconterais tout à notre mère.

Dès lors elle fut meilleure. Peu à peu elle m’initia aux mystères de l’amour, à me faire désirer ce qu’elle faisait.

Le matin, de bonne heure, quand son monsieur était parti, elle m’appelait dans son lit Elle me baisait et me branlait jusqu’au moment où je déchargeai. J’éprouvais toujours beaucoup de jouissance en répandant le foutre de mon corps. Je le lui disais, mais elle me répondait que si je goûtais le vit de l’homme