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La Perversité de ma Bonne.



À seize ans, ma sœur aînée avait deux amants ; un qu’elle aimait, qui venait la voir dans la journée, et l’autre qui la payait pour coucher avec elle.

Le hasard me fit découvrir ces deux intrigues.

L’amant de cœur venait régulièrement en plein jour, sous prétexte d’apporter de l’ouvrage à sa belle, mais toujours pendant l’absence de notre mère. Je guettais continuellement son arrivée. J’écoutais à travers la porte, je regardais dans le trou de la serrure, et quelques fois, lorsque par imprudence, par oubli, ils laissaient la porte entre-baillée, je voyais clairement ce qu’ils faisaient ; ils se becquetaient amoureusement comme deux tourtereaux qui se donnent à manger. Puis, le monsieur découvrait la gorge de ma sœur et la baisait Mais tout en la caressant, lui suçant les bouts des