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déclarai que je ne partirais que lorsqu’ils seraient mariés.

Je pris toutes les dispositions nécessaires pour leur assurer une certaine aisance, j’étais assez riche pour le faire, et je chargeai Marietta des préparatifs.

Le changement d’existence qui s’opérait en moi, m’absorbait tellement, que j’oubliais la promesse que j’avais faite au Prince d’aller le voir à Calton house, mais lui ne l’oublia pas. Il m’envoya sa voiture avec le petit billet parfumé suivant : « J’attends, ma belle Letty, dans le costume de l’amour, pour lui prodiguer les plus brûlantes caresses. Georges. »

Je me mis toute nue, ne me couvrant que d’un manteau bien fermé, et mettant des bottes pour que mes jambes ne trahissent point ma nudité, je me rendis ainsi chez mon royal fouteur.

Je fus reçue avec joie ; mais quand je quittai le manteau, un déluge de compliments ininterrompus sortirent de cette bouche princière, dont les lèvres me donnaient l’accolade amoureuse sur les miennes et sur les tétons, pendant que ses mains libertines et ses doigts, plus libertins encore, s’introduisaient devant et derrière : il me perfora les deux trous et sa langue m’engueula.

Cette façon lubrique de me recevoir me