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cesses, duchesses, comtesses, marquises, etc. elles en raffolent toutes. Vous êtes si belle, si jolie, si désirable, et vous devez avoir une nature si ardente, que, d’un mot, vous pouvez les éclipser toutes. »

Tout en causant, nous arrivâmes où la vieille voulait me conduire, devant une maison d’une très belle apparence. Elle me pria de monter, désirant me faire voir son appartement. D’une pièce à l’autre, somptueusement meublées, elle me fit entrer dans une magnifique chambre tapissée de grandes glaces et de nudités, mais des nudités érotiques, obscènes, prises sur le vif et admirablement peintes.

Au fond de l’alcôve, il y avait un lit de toute beauté qui faisait venir l’envie de s’y coucher. Une glace inclinée était placée au pied pour reproduire ce que les acteurs y faisaient dessus. Une autre glace, aussi large que le lit était long, se trouvait au fond, où l’on voyait la reproduction de presque toutes les obscénités des murs ; et au dessus, en guise de baldaquin, était également placé un grand tableau représentant les plaisirs de l’amour dans toutes les positions.

Je m’extasiais devant ce luxe lubrique. Je m’imaginais toutes les voluptés qu’on devait éprouver sur ce trône entouré de ces belles