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avez contribué à me donner le seul bonheur que je désirais.

— Ce bonheur, comme tu le désires, ma chère petite, tu ne pourras en jouir que dans quelques jours, lorsque nous aurons passé ces journées de rage amoureuse qui vont nous enivrer ; lorsque nous aurons épuisé tout ce que l’imagination, la passion la plus pervertie peut inventer de jouissances charnelles, de voluptés lubriques… Es-tu disposée à me seconder, et à faire la garce, la gueuse, la putain comme moi ?

Elle n’osa me répondre sans avoir l’assentiment du chéri, qui lui fit un signe affirmatif.

— Oui, je ferai tout ce que vous voulez, madame ; je ferai tout ce que je sais…

— Laisse donc ce cérémonial. Ici il n’y a pas de madame ! il n’y a que des filles aimant les plaisirs, les voluptés ; adorant le vit, le foutre. Ici, entends-tu, il n’y a que des putains !…

— La vrai putain, c’est moi !… N’est-ce pas, Mimi, que je suis ta petite putain chérie ?… Je serai aussi la putain de ton cousin, et puis encore la putain, la garce de cette belle créature qui est là, que je touche, que je sens !… — Que tu es belle, Letty !… Quelles belles cuisses tu as !… Et ce con touffu, ce con d’amour que je vais baiser, lécher, gamahu-