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dit que j’avais payé ce qu’elle devait à sa patronne, un éclat de joie s’est répandu sur son visage ; elle n’était plus la même ; le bonheur la transformait, elle m’a embrassé avec reconnaissance. Ne voulant pas qu’elle s’habille, le cousin l’apporte dans ses bras comme une poupée, simplement couverte d’une draperie. Je les ai précédés pour t’expliquer comment tout s’était passé.

— Maintenant Bibi, déshabille-toi pour les recevoir. Il ne faut pas que le moindre vêtement reste sur toi. As-tu remarqué si la petite était chaussée ?…

— Oui, j’ai vu !…, elle a les pieds nus !

— Tant mieux !… Pendant qu’elle sera avec moi, déshabille Georges et cachez vos effets. Aucun vestige d’habillement ne doit rester ici.

En entrant et en me voyant toute nue, la petite se débarrassa de son manteau et vint s’agenouiller à mes pieds pour me remercier de ce que j’avais fait pour elle. Georges lui avait tout dit.

Je lui répondis que c’était son ami qu’elle devait remercier avant tout pour tout le bien qu’il avait dit d’elle.

— Ce bon chéri, exclama-t-elle !… si vous saviez comme je l’aime, comme je l’adore !… Et vous aussi, Madame, je vous aimerai bien parce que vous êtes bonne, parce que vous