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certain, c’est qu’il me foutra pendant que sa belle savourera les coups de Bibi. Au milieu de nos folies orgiaques, de ce dévergondage effréné, où je veux paraître plus putain que la petite putain, tâche, toi, de ne pas trop t’abandonner à nos excès, de ne pas te laisser emporter par l’ardeur de ton tempérament, pour qu’à un moment donné tu sois toute belle, toute fraîche à satisfaire les fureurs lubriques de ton chéri. Comme je ne veux pas laisser refroidir les bonnes dispositions que nos deux hommes avaient en partant, et que la présence de la petite aiguillonnera davantage, dès qu’ils seront là, nous commencerons le branle. Tu vois que je suis en costume de combat ; fais-en autant et prépare-nous des réconfortants, des excitants pour que la fête soit complète.

Je m’allongeai sur un canapé, sans mettre rien sur moi et j’attendis.

Bibi arriva le premier. Il me dit que la petite était toute jeune et très jolie. Qu’elle avait des yeux polissons, des lèvres sensuelles et qu’elle devait aimer le plaisir.

— Nous l’avons surprise dans le même costume que toi, c’est ainsi qu’elle attendait notre cousin. Quand elle m’a vu, elle s’est cachée dans les bras de Georges comme pour voiler sa nudité, mais lorsqu’elle a entendu pourquoi nous étions venus, et que je lui ai